Elle s’appelle Maréva Gilmore et elle accueille, ce mardi 16 octobre, les élèves du lycée La Champagne venus s’initier avec elle à l’art millénaire des “tapas“.
Avec un battoir, elle frappe l’écorce du mûrier ou du caoutchouc jusqu’à élargir les fibres et assouplir le bois, pour en faire un tissu. Elle a ramené des îles marquises des bois dont elle récupère une lamelle qu’elle travaille avec cadence et patience. Les élèves s’y essayent tour à tour, conscients cependant de l’habileté déployée par l’artiste. Il faut dire que les gestes lui ont été transmis par sa propre grand-mère.
Au fil de l’atelier, les élèves de BMA complètent leur carnet de notes, tandis que Maréva prépare une teinture. Du gingembre est râpé et mélangé au jus de citron, qui en fixera le couleur. Cette pigmentation naturelle amplifie la beauté des oeuvres que nous découvrons et sur lesquelles on voit des animaux et objets chers à la culture d’Océanie: tortues, raies, coquillages, couples stylisés…
L’artiste, avec gentillesse et délicatesse, se prête au jeu des questions-réponses et explique les motifs de ses oeuvres. Tout est exécuté avec un tracé à la main levée, en utilisant des pinceaux naturels, dont la mèche est faite de cheveux.
La découverte se poursuit avec la présentation de l’exposition qui se tient à la Maison des cultures du monde, à Vitré, jusqu’en février 2019.
http://www.maisondesculturesdumonde.org/actualite/tapa-doceanie